S'éveiller et s'épanouir de manière raisonnée

Pour compléter la démarche entamée à l'initiative de mon fils (visite d'un centre de collecte et de tri de déchets, dont j'ai parlé ici), nous avons visité une installation de stockage, plus communément appelée centre d'enfouissement.

Le site visité (visite entièrement gratuite) est exploité par la société VEOLIA. Nous avons eu droit à une "publicité" de la société, mais c'est le jeu... Il s'agit de l'installation de Stockage de Déchets Non Dangereux de Lapouyade (Gironde), conçue en 1996.

Nous avons pu observer DE NOS PROPRES YEUX ce qu'il advient des déchets non valorisables dans les conditions techniques et économiques du moment. Je vous laisse apprécier (ou pas...) la vidéo postée sur mon compte Instagram.

Nous étions, comme lors de notre première visite, un groupe de mamans avec leurs enfants. Les images nous ont vraiment atterrées. En fait, je ne trouve pas de mots pour qualifier l'émotion suscitée à la vue de ce casier en cours d'exploitation. Entre dégoût, larmes, et envie de tout faire pour changer encore plus nos habitudes.

Les images sont parlantes... mais les chiffres ont fini de nous achever.
- Le site a une capacité de traitement de 430 000 tonnes par an... et en traite entre 400 000 et 410 000 (je parle bien de tonnes!).
- Cela représente le passage de 80 à 100 camions quotidiennement (je parle bien de gros camions, pas du simple camion de ramassage des ordures).
- Il s'agit du 7e casier en cours d'exploitation. Il a commencé à être rempli il y a 14 mois. Le mois prochain, en juin, on passe au 8e casier... Le voici, il est presque prêt :

- Chaque casier fait 15 à 20 mètres de profondeur et mesure 10 à 15 mètres au-dessus du niveau de la terre... On compte donc une profondeur totale d'une trentaine de mètres.
- L'alvéole en cours d'exploitation a une superficie maximale de 5000m2. Ce sont des compacteurs (visibles sur la vidéo) qui répartissent les déchets en couches et procèdent à leur compactage.

Il faut savoir qu'une fois l'alvéole pleine, le dessus s'affaisse un peu (d'où le remplissage "bombé")... et qu'en France il est interdit d'y faire quoique ce soit. Sur ce site, 17 hectares ont toutefois permis l'installation de lamas (qui sont moins chers et sans aucun doute moins polluants qu'une tondeuse...).

L'entreprise qui exploite le site nous a présenté les choses très positivement... Dans ce genre d'endroit on a besoin d'un peu d'espoir pour l'avenir...
Par exemple, Les paysans de Rougeline, une écoserre située à proximité du site, utilise l'énergie de ce dernier pour produire des tomates (hors-sol). Ainsi, le biogaz produit par les déchets alimente huit moteurs produisant de l’électricité. Celle-ci est revendue à EDF par Veolia. La chaleur produite lors du refroidissement de ces moteurs est récupérée, et cela permet d’alimenter un réseau de chauffage à destination des serres de culture de tomates.

Une visite que je recommande!

Lorsque j'avais parlé de notre visite au centre de tri et de valorisation des déchets, j'avais eu beaucoup de questions. Je précise donc que pour cette visite, comme pour la précédente, nous avons fait une visite gratuite, en petit groupe de citoyens lambdas. Cela fait partie de la mission des exploitants de ces sites de communiquer sur ce sujet. Donc allez-y!

e conseille ce type de visite pour les enfants et pour les adultes aussi. La prise de conscience est le premier pas...

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