Un film sur l'impact des violences verbales sur les enfants, contre les Violences Educatives Ordinaires (VEO)

Publié le 12 Septembre 2017

L'Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO), StopVEO-Enfance sans violences et l’agence Publicis Conseil lancent la première campagne grand public de sensibilisation télévisée et internet sur l'impact des violences verbales prononcées par les parents dans l'éducation de leur enfant en France. Jusqu'au 20 novembre 2017, journée internationale des droits de l’enfant, de nombreuses autres initiatives viendront en complément de ce film.

Il existe deux versions : une version courte de 30 secondes pour les chaines de télévision et une version plus longue pour les réseaux sociaux (1min 30). Le film a été conçu et réalisé bénévolement par l’agence Publicis Conseil. La réalisatrice, Camille Fontaine, y a mis toute sa sensibilité. 

Cette campagne montre cinq adultes qui se remémorent des phrases qui font mal. Des phrases entendues durant leur enfance, de la bouche de leurs propres parents. Elles les ont marqué. A vie. Il s'agit bel et bien de violences verbales, de Violences Educatives Ordinaires (VEO) au sein de la famille. On associe très (trop) souvent les VEO aux châtiments corporels (la fessée en somme...)... mais n'oublions pas que la violence verbale existe et est un véritable fléau. L'impact psychologique est énorme.

Ces saynètes sont censées parler à notre enfant intérieur. On devine les conséquences de ces phrases sur ces adultes d'aujourd'hui.... qui furent les enfants d'hier. Leurs expressions ne trompent pas et traduisent l'impact psychologique en conséquence de ces violences verbales. Réfléchissez... peut-être trouverez-vous, vous aussi, une petite phrase (ou plusieurs...) qui a marqué votre enfance.  Ces mots qui font mal tels « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour avoir un fils comme toi ? » s'impriment en nous et laissent des marques indélébiles.

Le but de cette campagne de sensibilisation est de faire réfléchir le spectateur sur ses pratiques éducatives. Il est nécessaire qu'une prise de conscience sur le fait que les VEO, psychologiques ou physiques, ont des conséquences qui marquent à jamais. La société elle-même tolère ses pratiques qui freinent le bon développement de l'enfant et ont des répercussions sur l'adulte qu'il sera.  

Ce film pour  permettre une prise de conscience. Ce film pour clamer haut et fort qu'il est possible d'accompagner un enfant sans violence. Tant de choses peuvent se mettre en place.

Le film est diffusé à partir du 15 septembre gracieusement à la télévision et relayé sur les réseaux sociaux. Le voici!

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Un film sur l'impact des violences verbales sur les enfants, contre les Violences Educatives Ordinaires (VEO)

Rédigé par Maman Chameau

Publié dans #StopVEO

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C
Oui alors en effet nous sommes d'accord ; ce film a fait écho à ma propre histoire : d'un coté moi et mon fils, pour lequel je ne suis pas parfaite mais je suis authentique ;-), et j'explique/je m'excuse etc quand je dis quelque chose qui peut être blessant, juste parce que je suis dépassée. Et de l'autre côté, moi et ma mère, dont certaines paroles ont été blessantes et résonnent encore, sans jamais être rediscutées ni excusées...
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M
Je suis désolée pour toi. J'ai moi-même fait les frais de ces paroles blessantes. Cette campagne réveille notre enfant intérieur. Mais notre histoire n'est pas celle de nos enfants. On avance en toute authenticité
C
Bonsoir,<br /> Je trouve ce film très culpabilisant et peu constructif au final... Cela arrive à beaucoup de parents d'avoir, à de rares moments bien sûr, parce qu'ils sont fatigués/épuisés/stressés, des paroles qui dépassent leurs pensées. Je pense que d'en avoir conscience et d'ensuite en reparler avec l'enfant, C'est constructif pour lui, cela lui montre que les adultes aussi ne sont pas parfaits, ont des émotions, peuvent êtres dépassés etc.Mais savent se remettre en question, s'excuser, changer, etc. Ce film accuse et culpabilise. Ce n'est pas très bienveillant comme démarche, si...?!
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D
J'ai pris à la vas-vite : "douce même brune" en pseudo et j'ai envie d'expliquer pourquoi. Un exemple parmi tant d'autre type de phrase entendu maintes et maintes fois. Ma mère m'a décoloré les cheveux en blond très tôt (elle et ma soeur, sa chouchoute, était blonde naturellement). Vers 8 ans j'ai compris le lien entre l'eau oxygéné quelle me vaporisait souvent sur la tête et ma blondeur. Alors je lui ai demandé quelle arrête pour "voir comment je serais en brune". J'ai réussit après encore quelques années de lute où elle me vaporisait de force avec cet argument : "Ha non ma chérie, en brune tu aura un visage encore pus dur et autoritaire." C'était ma mère, le seule qui m'éduquait et m'aimait (à sa perverse manière), comment ne pas la croire? Il n'y a pas longtemps plusieurs personnes qui ne me connaissent pas m'ont dit que j'ai un visage "extrêmement" doux. Je me suis regardée dans la glace et c'est vrai qu'il est assez doux ce visage et je ne suis pas si différente de l'enfant que j'étais et son visage était si tendre finalement. Je t'aime mon bel enfant intérieur, maintenant c'est moi ta maman, ton papa aussi et je t'aime très très fort!!!!
D
Bonsoir,<br /> Je crois que tu es loin de comprendre de quoi on parle ici. Cela n'a rien à voir avec des mots prononcés en de "rares moments" mais répétés chaque jours. Cela est le reflet de la perception que le parent se fait de son enfant et l'enfant grandit en intégrant cela comme des vérités sur ce qu'il est. Un enfant est très fragile et malléable ainsi cela a l'effet d'un lavage de cerveau. L'adulte qu'il deviendra aura un manque énorme de confiance en lui et même une vie n'est peut-être pas suffisante pour apprendre à s'aimer quand on a grandi en entendant tant de mauvaises choses sur soi de la bouche de ceux qui aurait du nous chérir. Et c'est marrant parce que, quand l'adulte reproche ce type de phrase à ses parents, il entends souvent en réponse le mot "culpabilisation". Les enfants ne sont pas des défouloir en cas de fatigue/épuisement/stress. Si l'on n'est pas capable de gérer ses émotion on ne doit pas faire d'enfants. Ce ne sont ni des défouloir, ni des être fait pour combler des manques affectifs. C'est aux parents de les remplir d'amour et la bienveillance c'est de prévenir ce type de comportement qui, malheureusement ne laisse pas de blessures visibles permettant de retirer la tutelle des parents indignes.
M
Comme je l'ai déjà écrit sur le blog, pour moi la culpabilité n'est pas un mal en soi. Au contraire, elle nous permet d'avancer et de faire mieux. Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait que aucun adulte n'est parfait. Pour reprendre une formule d'Arnaud Deroo, les enfants n'ont pas besoin de parents parfaits mais de parents authentiques. Avec leurs failles, leurs défauts, leurs erreurs, et évidemment leurs excuses et autres remises en question. Au final, nous sommes d'accord sur une bonne partie de ton message. En revanche, je pense qu'il faut bien garder à l'esprit que cette campagne est faite pour réveiller les esprits et ouvrir les yeux du grand public sur la portée de ces phrases. Il arrive que certains parents n'aient aucune idée du traumatisme que cela puisse engendrer. Avec cette campagne, peut etre ouvriront ils les yeux et chercheront à faire mieux... Sans chercher la perfection, qui de toute façon n'existe pas. ;-)