[Vidéothèque] Ma Vie de Courgette, un film (2016) sur l'enfance, les violences et la résilience!
Publié le 24 Janvier 2018
Un film (2016) sur l'enfance, les violences et la résilience!
... ou comment aborder de front des questions difficiles, comme l’enfance en foyer, l’abandon ou la mort des parents, et les mécanismes délicats de la reconstitution.
Tout en émotion et en délicatesse. J'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises.
Icare, un enfant que tout le monde appelle «Courgette», est élevé par sa mère, alcoolique. Quand celle-ci meurt accidentellement, il est placé dans un foyer pour enfants. Dans l'établissement, le petit garçon apprend à se faire des amis, qui ont tous connu comme lui une enfance difficile. Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice sympathisent avec Courgette, mais Simon, le rebelle du groupe, tente d'imposer sa loi au garçon. L'arrivée de Camille chamboule une fois de plus la vie du foyer. La petite fille, malicieuse, ne laisse pas Courgette indifférent, même s'il n'ose pas tout de suite l'avouer...
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère... Voici l'histoire contenue dans ce film d’animation en stop-motion de Claude Barras.
Réalisé par Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma, basé sur le roman Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris aux Editions Plon.
Le charme des petites marionnettes est indéniable. Leurs yeux immenses, expressifs... nous relatent ce que les plans sur la "météo des enfants" nous dévoile à plusieurs reprises. Ce film se place du point de vue de l'enfant, ce que l'on voit quand on a 10 ans. Des blessures à l'imaginaire en passant par l'humour.
Avec les 7 petits protagonistes du foyer on touche du doigt divers violences subies par les enfants : maltraitance parentale, abandon, décision de justice...
Ce film montre sans tabou les violences subies par certaines enfants... et il a le mérite aussi de mettre la lumière sur les capacités de reconstruction.
Le fait de se situer à hauteur d'enfant rend ce film à la fois réel et irréel. Réel par la dureté de la thématique. Irréel car cela reste une fable, un conte avec ses codes (décors épurés, figures extrêmes telles la tante venale ou le flic paternel...).
De nombreux clins d'œil symboliques se glissent au fil du film comme la météo des émotions des enfants, le fait de cacher son visage derrière ses cheveux quand cela ne va pas bien pour l'une des protagoniste, la scène répétitive de celle qui croit que sa maman est là dès qu'elle entend une voiture arriver...
Un sujet lourd filmé avec délicatesse et émotion... mais avec la légèreté de l'enfance.
Je déconseille aux plus jeunes enfants.