[StopVeo] Et si on remplaçait le mot 'enfant' par 'être vivant'?
Publié le 25 Février 2018
L'illustratrice Fanny Vella a réalisé ce dessin il y a quelques jours.
Le but de l'illustratrice est de montrer un paradoxe. Celui qui consiste, chez certains, à voir l'enfant comme un être tyrannique, perfide, capricieux, à dresser. L'artiste n'a pas pour but d'accuser les parents ou de pointer du doigt qui est un bon parent et qui ne l'est pas. Elle tient, de façon pertinente, à faire un parallèle. Certes dérangeant pour certains. Je pense que l'on peut tirer différentes choses de ce visuel:
- l'enfant, comme n'importe quel être humain, a des besoins... et il est nécessaire d'y répondre pour qu'il puisse évoluer dans un cadre sécurisant. On parle d'attachement sécuritaire; cela favorise le bon développement du cerveau et contribue à l'empathie.
- l'accompagnateur d'enfant doit pouvoir s'informer sur le cerveau de l'enfant et les effets des actions (ou non actions) de son entourage sur ce dernier.... et également se remettre en question quand cela est nécessaire. Il me paraît nécessaire d'informer les (futurs) parents, de mettre en place des réseaux dédiés.
- laisser pleurer un enfant seul, pour manœuvrer une sorte de technique de dressage veillant à le rendre moins capricieux... est tout sauf de la bientraitance. D'où le terme de maltraitance utilisé sur l'illustration.
Pour compléter mes propos, je souhaite citer un texte sans équivoque (lisez-le d'abord... et lisez la source ensuite) :
"Il s'appuie davantage sur ses compétences affectives pour communiquer, il est ainsi beaucoup plus sensible à ce qui l'environne.. On le dit "hypersyntone", c'est-à-dire qui "vibre en harmonie avec le milieu dans lequel il se trouve" (...) Il est extrêmement sensible à l'ambiance dans laquelle il est plongé. Ainsi le calme et la compréhension des proches lui apportent un sentiment de sécurité interne, alors que de l'agacement et de l'agressivité produisent trouble et agitation.
C'est pourquoi l'entourage doit être à l'écoute de ce qu'il peut ressentir. En essayant de se mettre à sa place, de comprendre ce qu'il éprouve, il pourra prévenir des incidents, anticiper ses peurs et le rassurer."
Source: association France Alzheimer (texte découvert lors d'une discussion au sein de l'oveo)
On parle donc ici des personnes âgées!
Le comparatif est non seulement pertinent, mais il est éloquent! Une personne âgée, comme un enfant, est un être humain. Des êtres humains plus fragiles, certes. Ils sont à protéger et à accompagner.
Enfin, pour terminer, sans allez trop en profondeur dans les digressions, je vous partage un autre comparatif, qui pourrais faire l'objet d'écrits détaillés:
A l'avenir je vous invite à tenter de remplacer les mots "bébé" et "enfant" par "être humain" (ou "être vivant" si vous êtes sensible à la cause animale...).
A méditer...