[Humeurs] Quand le prisme de la verticalité, de l'autorité et des VEO sont une partie de la partie immergée de l'iceberg

Publié le 8 Décembre 2018

Notre pays est organisé sous le prisme de l'autorité et de la verticalité. En situation de crise "on" s'attaque aux plus opprimés parmi les opprimés. Et vous savez qui cela concerne? Les enfants! Tout simplement parce que si on visualise bien cette échelle des pouvoirs, ceux qui se trouvent sous le dernier barreau de l'échelle ce sont les enfants. Il n'ont d'autorité sur personne, pas même sur eux-mêmes parfois! 

Je n'ai pas pour habitude d'évoquer l'actualité ni la politique, mais ce qui se passe actuellement est éloquent. Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg, et les événements ne font que démontrer ce dont je suis convaincue depuis des années. L'autoritarisme, la verticalité, la soumission, le dogme de l'obéissance sans réflexion, les Violences Educatives Ordinaires, la subordination, la dépendance, la légitimation des inégalités… tout cela participe de ce que notre pays est en train de vivre.

Ces violences résultent d'une non-écoute qui a perduré des décennies durant. Le peuple se réveille. Et si on l'avait écouté? Et si on l'avait respecté? Car, ce qui est certain, c'est que la violence institutionnelle (et/ou cautionnée par l'Etat) est belle est bien présente. Enfants, parents, profs, forces de l'ordre, personnels médicaux et j'en passe, toutes ces gens subissent des violences. Inacceptables! Et voilà où l'on en est.

Les violences cautionnées (voire encouragées) auprès des enfants mais pas que. L'autorité et la verticalité vues comme des modes organisationnels indiscutables et indétrônables. Cela engendre, entretiens et alimente la violence. Je ne cesse de le répéter mais je le redis encore : la paix du monde commence à la maison… Alors demandons les moyens pour qu'elle le soit enfin! Arrêtons de nous opposer les uns aux autres! De nous monter les uns contre les autres! D'entretenir et alimenter ce schéma de peur!

Je suis autant indignée que pleine d'espoir. Pour que ce paradigme de la verticalité tombe enfin. Bas les masques! Le futur n'existe pas encore puisqu'il n'est pas établi; il sera fait de ce que nous déciderons d'en faire et en ferons. Posons-nous les questions : Quel avenir voulons-nous? Quelles valeurs et postulat choisissons-nous?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

devons donc nous poser, c’est

:

Qu

el genre d’avenir voulons-nous

?

"Or, quel que soit le masque de légitimité revêtu par l’autorité, celle d’un état (de supériorité), d’une valeur (suprême), d’une loi, d’un droit, son premier et son dernier recours est bien, en définitive, la force. Le premier car l’autorité se met en place par une démonstration de force inaugurale (la première fois qu’un parent a saisi physiquement un enfant pour le forcer à faire quelque chose). Le dernier parce qu’il n’existe pas d’autorité sans pénalisation de sa contestation, de la transgression des règles qu’elle édicte. Et même entre ces deux manifestations de force, l’autorité continuera d’exhiber sa force, ne serait-ce que par son évocation (les menaces), « pour ne pas avoir à s’en servir », pour l’économiser." Daliborka Milovanovic Rignault (source). 

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Rédigé par Maman Chameau

Publié dans #Humeurs

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V
Bonjour,<br /> Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Ca me permet de me sentir un peu moins seule, de moins culpabiliser. Je partage en tout cas votre démarche, et ce d'autant plus que je suis enseignante aussi (français au collège). J'ai vu passer votre photo instagram sur votre lecture en cours (pas de punitions à l'école). C'est un sujet qui me tient vraiment à coeur. Je me suis d'ailleurs lancée récemment dans des formations sur la CNV et la discipline positive. J'espère pouvoir essayer de mettre des choses en place avec mes élèves (je suis dans un établissement en zone prioritaire). Après j'avoue que passer au 0 punition me provoque pas mal d'appréhension. J'ai peur de me "laisser bouffer" par des élèves qui ne connaissent que le système carotte/bâtons. C'est un peu effrayant de quitter le connu et le "confort" (tout est relatif, hein, on est d'accord) pour tenter quelque chose de très différent. <br /> Si jamais un jour vous aviez le temps de partager vos méthodes en classe, sur comment gérer les crises ou les bavardages/l'absence de travail hors système carotte/bâton, ça m'intéresserait beaucoup !<br /> Bonne continuation en tout cas, bonnes fêtes en famille et bonnes vacances.
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V
Bonjour,<br /> Lectrice régulière de votre blog, je viens régulièrement y piocher des idées de lectures ou d'activités. J'ai également acheté votre livre, que j'ai dévoré.<br /> Maman d'un petit garçon de bientôt trois ans (et enseignante), je m'intéresse énormément à l'éducation dite positive, la discipline positive, la CNV, la lutte contre les VEO... Mais je me retrouve parfois démunie au quotidien. Je partage votre point de vue (celui de cet article), mais concrètement : quand votre enfant ne veut pas enfiler son pantalon et que vous avez tenté de dédramatiser/d'en faire un jeu, etc. et qu'il refuse encore, vous faîtes quoi ? Parce que je suis bien d'accord pour dire qu'il ne faut pas utiliser la force, mais je n'ai pas la possibilité matérielle (ni toujours l'énergie) d'attendre qu'il se décide de lui-même (s'il se décide).<br /> Je sais bien que l'objectif n'est pas la culpabilisation des parents de bonne volonté. Mais parfois un peu de nuance rassurerait je crois. Ou alors le partage de solutions magiques. Car si vous n'avez jamais dû forcer votre enfant à faire quoi que ce soit, si vous n'avez jamais dû crier, alors je suis admirative et j'aurais vraiment besoin de vos conseils.<br /> Ce message est une vraie demande de conseils, et aussi une demande de "vérité" sur votre propre quotidien de maman, sans aucune agressivité. Je préfère le préciser car ce n'est pas toujours évident avec l'écrit :).<br /> Bonne journée à vous et bonne continuation !
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M
PS: Je viens de voir que vous aviez relancé. Je ne valide pas votre message de relance du coup.
M
Bonjour Violet, <br /> Je suis ravie d'avoir cette question. Il est vrai qu'on en parle quasi quotidiennement sur mes réseaux sociaux (Facebook et plus Instagram) mais sur le blog j'ai trop peu de commentaires. Donc c'est super, cela va me permettre de nuancer dans ma réponse.<br /> Je pense que nous sommes tous à un moment démunis par quelque chose, pas des situations… Rassurez-vous, je crie (là encore, je le partage plus sur les réseaux sociaux, dans le flot du quotidien).<br /> Pour le fait de forcer, il y a une chose qui me fait obligatoirement forcer mon enfant c'est quand sa sécurité est en jeu, par exemple en voiture. S'il ne veut pas s'attacher dans le siège etc... au début j'explique, je fais en douceur, mais si c'est pas possible, alors je n'ai pas le choix que d'attacher de force, mais toujours en expliquant.<br /> Je ne sais pas si cette réponse vous aide. N'hésitez pas à me dire.