S'éveiller et s'épanouir de manière raisonnée

{Mère parfaite Vs Mère indigne}
Il y a les étiquettes que l'on se met soi-même, et celles que les autres nous collent. Peut-être préférez-vous l'image des cases dans lesquelles on range les gens ?

Et puis, j'observe de plus en plus que, parfois, en plus des étiquettes et des cases, on ajoute une notion d'échelle graduée sur laquelle il faudrait se positionner.

Je m'explique en prenant l'exemple de la maternité. J'ai cette impression gênante qu'on visualise les choses sur une échelle graduée type thermomètre. 

En haut, celle que l'on va appeler "mère parfaite", celle qui fièrement affiche une image lissée.
En bas, celle que l'on qualifiera de "mère indigne", celle qui fièrement raconte des choses qui feraient bondir la sus-nommée "mère parfaite".

Et, entre les deux il s'agirait de se positionner ? Mais c'est une gageure!
Car ce que l'on ne sait pas, au fond, c'est que ni l'une ni l'autre n'existent. 

Ça n'existe pas!
La "mère parfaite" n'existe pas. Pas besoin de revêtir son costume de "mère indigne" et de clamer haut et fort toutes les actions qui seraient antinomiques à la parfaite.
La "mère indigne" n'existe pas. Pas besoin de la juger et de la dénigrer du haut de la dernière barre de l'échelle de classement des mères.

Elles n'existent pas. Elles n'ont pour existence que ce que l'on veut bien leur donner. Elles sont alimentées par nos peurs et nos besoins de reconnaissance/réalisation. Car au fond, on n'a pas besoin de cela. Je suis las de ces joutes. J'aimerais tant que cette opposition cesse, Que chacune avance. Ensemble. Avec ses réussites et ses échecs. Avec la volonté de lutter contre les VEO et l'aide des autres pour tenter d'y arriver. 

Ce que je veux dire ici c'est que la perfection n'existe pas. Il n'est donc pas nécessaire de se voiler la face ou de mentir aux autres. Et, d'autre part, puisqu'elle n'existe pas, à quoi sert d'y répondre en banalisant les VEO à but déculpabilisant ?

Pour ma part je ne vois que des personnes qui cherchent à s'améliorer. Chacune n'a pas les mêmes clés. Chacune avance à son rythme. Chacune peut aider l'autre.

Mais, si on pouvait stopper cette vision dichotomique j'avoue que je serais ravie.