Aux larmes jeunes citoyens !
Publié le 15 Avril 2019
Aux larmes jeunes citoyens !
Douce souffrance, cher pays de mon enfance.
Bercée par l’innocence et l’espérance,
Mon impertinence n’a d’égal que leur inclémence.
La virulence de ceux, incapables de prendre ma défense,
Vient, petit à petit me voler mon insouciance.
A ce niveau peut-on parler d’ambivalence ?
D’invraisemblance ? A moins qu’il ne s’agisse de démence ?
Aux larmes jeunes citoyens, dans une totale indifférence.
Je suis un enfant, telle est mon itinérance.
Douce souffrance, cher pays de mon enfance.
On m’abandonne, sous couvert de bienséance et de non-ingérence.
Le pays des droits de l’homme aime sauver les apparences...
Car où sont les droits de l’enfant dans cette flamboyance ?
Lumière est faite sur certains, mais moi aussi je veux bénéficier de cette brillance !
Il n’y a pourtant pas de clause de non-concurrence,
Entre ascendance et descendance. Ne sommes-nous pas censés faire alliance ?
Aux larmes jeunes citoyens, dans une totale indifférence.
Je suis un enfant, telle est mon itinérance.
Dans ma douce souffrance, cher pays de mon enfance,
Certaines gens, avec bienséance, prônent leur droit à la violence.
Elles osent ajouter qu’elles veulent mon bien, en toute bienveillance.
Leur triste performance est pourtant clamée avec assurance.
Mais se rendent-elles compte de leur incohérence ?
J’ai mal pour elles. Car elles agissent en conscience,
Et pourtant leurs arguments ne sont que croyances.
Aux larmes jeunes citoyens, dans une totale indifférence.
Je suis un enfant, telle est mon itinérance.
Dans ma douce souffrance, cher pays de mon errance,
Un jour on comprendra, à force de persévérance,
Que la maltraitance est intolérance.
Que, malgré la résilience, je veux dire "Stop à toute violence".
Il n’est point de combat sans désespérance.
Mais aujourd’hui, j’ose demander, avec force et confiance,
Que les droits des enfants ne soient plus insignifiance.
Telle est ma doléance.
Aux larmes jeunes citoyens, dans une totale indifférence.
Je suis un enfant, telle est ma doléance.
Soline Bourdeverre-Veyssiere