Etre mère ou les injonctions paradoxales
Publié le 23 Février 2020
Prendre soin de soi tout en répondant aux besoins physiques, affectifs, émotionnels, culturels, psychologiques, intellectuels, scolaires de son enfant.
Utiliser Instagram pour se nourrir d’échanges au sein d’un « entre soi » tout en limitant sa consommation d’écran.
Cuisiner des plats « maison », sains, bios et locaux tout en étant active dans des journées qui ne font que 24 heures.
Ne jamais craindre de donner trop d’amour à son enfant, mais ne pas être laxiste.
Rêver de moments seule, et quand les enfants ne sont pas là ressentir un terrible vide.
Se dire que l'on serait plus heureuse si "on ne savait pas tout ce que l'on sait" mais continuer à se nourrir intellectuellement car l'apprentissage est une douce nourriture de l'esprit.
Vouloir transmettre la tolérance, la bienveillance, la non-violence, le respect, l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de la planète, la lutte contre le sexisme et j’en passe… tout en incarnant soi-même l’intégralité de ces valeurs.
Partout. Tout le temps.
Proposer un environnement riche et varié sans sur-stimuler son enfant. Mais avoir un intérieur épuré pour libérer son esprit et le poids de sa charge mentale.
Sensibiliser son enfant aux questions écologiques, mais ne surtout pas lui apporter une once d’éco-anxiété.
Ne pas surprotéger son enfant tout en voulant changer le monde pour qu’il soit moins rude.
Entreprendre de guérir son enfant intérieur tout en se disant "c'est pire ailleurs".
Assurer le fonctionnement de la maisonnée tout en trouvant le temps d’uriner.
S’hydrater mais éviter le café et le thé.
Avoir conscience des toutes ces doubles modalités ou injonctions paradoxales.
Partout. Tout le temps.
Décider que le plus important est de faire les choses EN CONSCIENCE.
Chacun place le curseur où il veut. Prendre soin de soi, ça passe par là. Faire des choix en conscience sans les subir comme une imposition extérieure.
Il y a une chose dont je suis sûre. JE suis ma priorité.