[Humeur] Aujourd'hui j'ai lu la presse..,
Publié le 6 Février 2017
[Humeur] Aujourd'hui j'ai lu la presse. J'ai le cœur qui s'est arrêté de battre l'espace d'un instant. Un petit ange de plus, tombé sous les coups de son bourreau. Une punition pour avoir uriné au lit. Un pipi au lit! Ce petit être, qui a presque l'âge de mon fils, est mort pour un pipi au lit! Quasiment nu. Épuisé. Aucune raison ne justifie d'ôter la vie certes, mais Là nous sommes face à l'évidence : en France l'enfant n'est parfois (souvent?) pas respecté. Il est vu comme un individu perfide, à "dresser", à "remettre dans le droit chemin". Bah oui, il faut lui montrer "qui c'est qui commande"! J'ai mal au cœur. J'ai mal pour tous ces enfants. Pour tous les enfants. Comprenez bien qu'aujourd'hui, plus que jamais, je souhaite que TOUS les enfants soient protégés contre les traitements inhumains, cruels et dégradants. Et cela va bien au-delà des châtiments corporels. Je ne peux pas rester là, à me dire que dans quelques temps la presse titrera à nouveau un drame aussi affreux. La prise de conscience se doit d'être collective.
Aujourd'hui j'ai lu la presse. J'ai le cœur qui s'est serré, pressé à son maximum. Le sentiment qu'il est piétiné. Yanis, Oumar, Bastien, Fiona.... toutes ces petites étoiles. Doit-on encore attendre que la liste s'allonge? Doit-on encore s'indigner à chaque horreur de ce type classé ostensiblement dans la case "fait divers"? Doit-on encore considérer que ces drames familiaux ne sont qu'une exception, ne sont qu'un fait isolé, voire, pire, ne sont qu'un regrettable accident? La prise de conscience se doit d'être collective. Puisque nos politiques ne sont pas en mesure d'abroger ce satané droit de correction. Puisque certains tiennent à conserver leur droit de corriger, humilier, déshumaniser des êtres qui se doivent d'être protégés. Puisque certains usent de ce qu'on peut appeler un permis de tuer.
Aujourd'hui je demande à chacun d'entre nous de réfléchir l'espace d'un instant à la suite. Plus que jamais les (futurs) enfants ont besoin de nous. Changeons le regard sur l'enfance.
Aujourd'hui j'ai lu la presse. Mon cœur s'est gonflé de colère...mais il s'est regonflé à bloc pour continuer à lutter afin que les mentalités changent. Avec vous. Ensemble.