[Biblio] La pédagogie STEINER WALDORF à la maison, de Monique Tedeschi

Publié le 28 Avril 2018

Un livre fondamental, de référence, pour une éducation en harmonie avec la nature.

[Biblio] La pédagogie STEINER WALDORF à la maison, de Monique Tedeschi

La pédagogie Steiner-Waldorf fait partie des pédagogies dites alternatives. Elle est en totale harmonie avec la nature, et c'est sans doute la raison pour laquelle elle séduit de plus en plus de parents.

Cet ouvrage est vraiment un guide complet (320 pages de grand format!), alliant théorie et pratique. Les illustrations alternent photographies et dessins d'enfants...

L'autrice, Monique Tedeschi, annonce bien qu'elle décrit ici SON interprétation de cette pédagogie, remise un peu au goût du jour... Elle est docteure en sciences politiques, chercheuse en droit et en sciences politiques, et se consacre depuis plusieurs années à l'étude des pédagogies alternatives et en particulier aux principes pédagogiques développés par Rudolf Steiner.

Dans cet ouvrage on trouve tout ce qui est nécessaire à la compréhension et à la mise en place de la pédagogie Steiner à la maison :

• les grands principes expliqués simplement,
• saison après saison : des jeux libres et créatifs, des comptines, des histoires à raconter...
• de nombreux tutoriels (poupée en laine feutrée, couronne de feuilles d'automne...)
• des pistes pour célébrer les fêtes, la vie, la nature et... réenchanter le monde !


A ma connaissance, il n'existe aucun ouvrage comparable, aussi riche et complet sur cette pédagogie. Il s'agit donc d'un ouvrage de référence très inspirant.

J'aime que les grands principes de cette pédagogie soient résumés et expliqués simplement: la question de l'introduction précoce des apprentissages, l'éducation par le beau, par la nature et le respect des rythmes des saisons...

 

On retrouve ici, saison après saison, 100 activités pour les 3-7 ans. C'est donc un livre que l'on peut lire en plusieurs fois, et il est facile d'y revenir à chaque changement de saison. En effet, Monique Tedeschi propose ici des pistes, conseils, tutoriels pour comprendre l'esprit de la saison (couleurs, sons...), des poèmes, comptines..., tout ce qu'il faut savoir pour célébrer les fêtes de saison....

 

Bonne découverte!

 

Cet livret est disponible (26 avril 2018) au prix de 29.95 euros en librairie, en espace culturel ou sur internet, sur Decitre (libraires indépendants), Cultura ou sur Amazon par exemple.

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Rédigé par Maman Chameau

Publié dans #Lectures de Maman Chameau, #Bibliothèque, #Steiner Waldorf

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C
Une interprétation de la pédagogie ? OK mais alors que le titre soit cohérent avec cette pensée.<br /> <br /> Commentaire d'une enseignante formée à l'institut de Chatou et enseignante en pédagogie Steiner.<br /> La critique est ici constructive, démonstrative, bienveillante et salue les belles intentions de l'auteure.<br /> <br /> Version courte du commentaire : excellent livre pour tout ce qui est travail manuel et compréhension de quelques principes de la pédagogie Steiner. Pour tout ce qui est pédagogie, sens des activités, se référer à des enseignants formés dans un institut de pédagogie Steiner étant donné la différence entre ce que Steiner écrit et l'interprétation de l'auteure de la pédagogie Steiner qui l'intitule pourtant "pédagogie Steiner".<br /> <br /> L'ouvrage est très intéressant pour :<br /> <br /> - Sa manière d'expliquer quelques principes de la pédagogie Steiner.<br /> - Ses photos d'une très grande qualité.<br /> - Sa manière d'enseigner les techniques de réalisation des bricolages, des travaux manuels et des tables de saison.<br /> <br /> Cependant :<br /> <br /> - L'auteure ne présente que les activités et la structure rythmique d'une journée, semaine, saison, année que pour les petites classes de maternelle. La structure pédagogique est justifiée par le rythme des saisons. Cela est à ouvrir : la pédagogie Steiner, c'est de 3 à 21 ans, les activités sont toutes reliées via un arbre. Ce qu'ont fait à 4 ans est lié aux apprentissages que l'on fait 7 ans plus tard, à 11 et 18 ans. Ce n'est pas le rythme païen des saisons comme l'écrit l'auteure qui fonde et structure le rythme et la pédagogie mais bien l'arbre entier et donc le développement même de l'enfant.<br /> <br /> - L'ouvrage est titré "Pédagogie Steiner à la maison" est à questionner sur 2 points.<br /> <br /> 1° L'aspect maison :<br /> <br /> Libre à tout parent de faire ce qu'il veut dans sa chaumière. Il n'est pas question ici de remettre en question la liberté de chacun. Mais voilà, Steiner a donné la pédagogie Steiner pour l'école, à donner par des professeurs qui reçoivent des formations spécifiques qui apprennent plus et autre chose que la pédagogie (tripartition sociale, eurythmie, médecine, socio-économie). Est-ce que tout cela peut être transposé à la maison ? Nous en doutons étant donné que l'aspect social de la pédagogie Steiner est essentiel parce que le groupe dans lequel se retrouve l'enfant n'est pas anodin, un hasard et qu'ils ont à vivre des choses ensemble.Steiner souligne qu'il est très important qu'un enfant aime son professeur différemment que ses parents. Voilà que son parent est son professeur. Le modèle parental devient le modèle professoral. Est-ce enrichir l'enfant ?<br /> <br /> Sans oublier l'aspect collégial de la pédagogie Steiner : les jardinières travaillent ensemble autour de l'enfant et se réunissent pour partager leurs observations afin de suivre de manière cohérente l'enfant. Comment le parent pourrait-il réaliser cet aspect de la pédagogie Steiner ? Quid de l'eurythmie qui est essentiel dès l'enfance ?<br /> Où sont les aspects liés au tempérament et au caractère de l'enfant ?<br /> Le livre se borne à être une compilation d'activités qui semble éviter bien des aspects de la pédagogie elle-même : qui est l'enfant? comment vient-il sur Terre ? Comment son corps exprime ce qu'il est ?<br /> <br /> 2° "Pédagogie Steiner"<br /> <br /> L'auteure semble ne pas être passée par une formation longue en pédagogie Steiner donnée par un institut de pédagogie (ou encore l'avoir interrogé). Cela semble se manifester à plusieurs reprises. <br /> Un exemple est donné. D'autres pourraient être abordés.<br /> Un enseignant formé à la pédagogie Steiner ne peut que bondir de sa chaise en lisant l'interprétation (jugienne/psychanalytique?) de l'auteure sur la fête de St-Michel, page 118 qui est ici citée " la victoire ses propres démons intérieurs (...). En arrière-fond, il y a une signification plus profonde : celle de la destruction de la foi et des symboles païens liés à une conception beaucoup plus féminine d'une religion organisée autour des cycles naturels de la Terre". "Saint-Michel a pris la place d'un dieu solaire". S'en suit une critique du christianisme qui aurait dévalorisé le féminin, incité au patriarcat qui abuse et détruit la Terre pour finir par dire que la légende de Saint-Michel heurte les enfants ... Tout cela justifie un changement de nom pour la fête de Saint-Michel et une invitation à fêter "Halloween" et "Samain". Le tableau des fêtes, en fin d'ouvrage, est épuré de toute allusion chrétienne. Sommes-nous encore en pédagogie Steiner ?<br /> Approchons la question :<br /> Les enseignants formés en pédagogie Steiner à l'institut de Chatou passe un week-end complet à étudier la question. Les notes prises prennent plus de place que les pages 118 à 120 qui tentent de montrer qu'il y a ceux qui respectent, célèbrent la nature et sont nécessairement païens et les autres qui sont chrétiens et veulent la dominer.<br /> Pour rappel, Steiner est le premier à avoir lancé l'agriculture biologique via la biodynamie qui respecte, loue et célèbre la Terre qui est reconnue comme corps du Christ - perspective tout à fait chrétienne donc.<br /> Quid du dragon ?<br /> Le dragon n'a rien à voir avec un quelconque reliquat païen. Il n'est pas le symbole de quoi que ce soit. La pédagogie Steiner ne fait pas dans le symbolisme jungien.<br /> Il n'est non plus lié au fait de tuer le dragon, de dominer quelques "démons intérieurs", d'installer "un patriarcat dominateur, abusif et rejetant la nature". Le dragon est terrassé par Michel. Il n'est pas tué (contrairement à ce qu'écrit l'auteure). Terrasser veut dire être "mis en Terre".<br /> Cela veut dire quoi ?<br /> Cela veut dire qu'une entité spirituelle appelée "Michaël" a fait descendre d'autres forces spirituelles dans notre corps pour que librement nous ayons le choix d'y faire face ou pas. Ni plus, ni moins. Sans ce terrassement, elles seraient hors d'atteinte de l'homme et il ne serait pas libre parce que justement toujours soumis à elles. Comme le dragon n'est plus dans la sphère spirituelle, il peut être apprivoisé par l'homme lui-même et ce individuellement. Non pour le dominer mais bien pour faire comme le Bouddha : en faire ses alliés et son protecteur. L'auteure ne semble voir qu'un seul christianisme : celui de Rome. Elle ne semble pas avoir étudié la question de la christologie de Steiner, ne semble pas avoir lu et compris les grandes différences.<br /> Pour Steiner, le dragon est à comprendre de l'intérieur, à apprivoiser de manière tout à fait compassionnelle. Le dragon et les forces de la nature ne sont pas dominés, elles deviennent par Michaël un allié précieux qui donne en même temps l'entendement, la maïeutique socratique, la pensée claire qui, alliée à la compassion bouddhiste, peut entendre et comprendre le dragon. Michel donne accès au dragon (il le fait descendre) et donne les moyens pour l'apprivoiser et le comprendre.<br /> Steiner montre que l'être qui a incarné cela le premier en actes est St Françoise d'Assise. Il va même plus loin en instillant dans la compassion bouddhiste et l'entendement michaëlique le courage nordique, guerrier pour que la compassion devienne agissante et efficiente très concrètement. Que fait St-François d'Assise (abordée en 3ème classe - voyez qu'il faut aller au-delà des petites classes pour comprendre ce qu'on y fait) ? Mais il loue pleinement la création et la nature dans sa cantique au soleil d'une manière qui sublime les cultes païens parce qu'il y a des apports qu'ils n'ont pas reçus ! La spiritualité évolue. Les cultes païens ont apporté plein de choses et en même temps, ils sont pleinement intégrés, sublimés dans la christologie de Steiner. En pédagogie Steiner, on fête les fêtes en fonction de cette christologie et il faut donc l'étudier, l'aborder, la comprendre et la connaître. Cela demande d'apprendre plus et autre que la pédagogie elle-même.<br /> Arrêtons donc ce clivage "païen-chrétien" étant donné que Steiner les réconcilie pleinement!<br /> <br /> Un autre exemple ? Dans les grandes classes, en astronomie, la perspective géocentrique païenne (la Terre au centre de l'univers) est prise comme un point de vue acceptable, vrai et à considérer pleinement comme la perspective héliocentrique chrétienne et scientifique.<br /> Pour comprendre, cela, il faut étudier le développement complet de l'humanité, le développement spirituel chez l'homme, les événements spirituels racontés dans les légendes et les contes, la science de l'esprit et l'approche de Goëthe AVANT d'écrire quoi que ce soit sur la pédagogie Steiner.<br /> Au final, il aurait été plus judicieux que l'auteure interroge l'institut de Chatou et/ou d'Avignon pour véritablement se dire "pédagogie Steiner".<br /> Avec cet exemple du dragon, nous avons constaté que nous sommes bien hors de la pédagogie Steiner (qui est titrée comme telle!) mais bien dans une approche interprétée de cette dernière qui est teintée de symbolisme jungien, de psychanalyse, d'écologisme et de féminisme. Ce qui n'est plus, vous l'aurez compris, de la pédagogie Steiner dans le sens que Steiner l'a donné mais bien une prise de position claire de l'auteure spirituellement, idéologiquement qui propose sa pédagogie.<br /> Un enseignant Steiner peut en avoir mais il est invité à l'équanimité. C'est-à-dire qu'il n'a pas à la mettre en avant pour construire la pédagogie qui est une science comme l'entend Steiner comme il ne va pas montrer sa propre affectivité (ce que fait un parent et qui est à nouveau en conflit avec l'idéal de l'enseignant : comment passer du parent dans l'affectivité au professeur équanime au sein même du lieu affectif qu'est la maison (et qui n'est pas une classe) ?).<br /> <br /> Concernant le titre : en cohérence avec ce qui vient d'être dit, il aurait fallu donner un tout autre titre et il faut que la fédération des écoles Steiner dépose légalement le titre de "pédagogie Steiner" pour la protéger de toute interprétation personnelle qui en prendrait le nom sans en être une.<br /> <br /> Enfin, l'éditeur est à questionner. Il publie "Yoga et méditation pendant la grossesse". Steiner montre (et l'expérience l'atteste) que pratiquer l'eurythmie (ou tout mouvement du corps lié aux forces de vie) épuise les forces de l'enfant et il déconseille fortement sa pratique. Est-ce que l'éditeur connaît Steiner ? Pourquoi s'associer à un éditeur qui ne semble pas connaître la pédagogie Steiner ? L'auteur a-t-elle contactée Triodos ou tout autre ligne d'édition qui publie, lit et étudie Steiner elle-même ?<br /> Bien à vous,
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M
Ce livre est réjouissant : il donne de nombreux éclairages, de nombreuses clefs pour nous reconnecter à ce dont le monde "connecté" technologiquement dans lequel la plupart de nous vivons, nous éloigne. Quelle Joie de se poser avec nos enfants pour être en conscience avec le monde qui nous entoure et dont nous faisons partie. Une sorte de spiritualité laïque ou non !<br /> Merci du tuyau Soline :D
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