[Education] Faire croire? Laisser croire? Et le Père Noël dans tout ça? Retour sur nos choix...
Publié le 29 Novembre 2016
Chaque année je détaille sur la page Facebook notre rapport à ce Grand Monsieur qu'est le Père Noël. Afin d'arrêter de me répéter, j'ai décidé d"expliquer ici quels sont nos choix.
J'explique donc notre vision des choses et notre expérience... Qui n'ont de valeur que ce qu'elles sont. Je ne prétends pas détenir la vérité, ni tracer le chemin à suivre. J'explique ici quels sont nos choix, décidés en notre âme et conscience, et correspondants à nos valeurs. Je ne pars pas en croisade contre le Père Noël, je ne lance pas une guerre ouverte entre ceux qui entretiennent le subterfuge et ceux qui le refusent.
Avec mon mari, nous avons été d'accord dès les premiers mois de notre fils aîné : ne pas faire croire au Père Noël. J'entends d'ici quelques questions...
Pourquoi aller à contre-courant d'une tradition séculaire: faire croire qu'un homme barbu, de rouge vêtu, fabrique et apporte les cadeaux la nuit de Noël?
Et la magie dans tout ça?
Et la relation aux autres? L'enfant ne risque-t-il pas de vendre la mèche auprès des autres enfants qui, eux, y croient?
On ne va pas jouer sur les mots... Enfin si, un peu quand même!
Mes enfants savent qui apportent (qu'ils soient fabriqués ou achetés) que les cadeaux.
Qu'en est-il du Père Noël? Mes enfants savent que le Père Noël existe... mais seulement dans les histoires. Dans les livres, dans nos croyances, dans nos cultures, oui, le Père Noël existe. Mais il n'existe pas pour de vrai. Il n'est pas réel, il n'est pas fait de chair et d'os. Voilà toute la nuance. Le Père Noël reste chez nous un joli personnage d'histoire, au même titre que Balthazar et Pépin par exemple.
Mes enfants ne passent pas un Noël sans Père Noël. Je ne bannis pas ce personnage. On en parle. C'est une histoire. Mais nous avons fait le choix de ne pas mentir. Nous n'avons pas voulu entretenir un mensonge que nous avons jugé inutile.
Qu'en est-il de la magie? Je pense que la magie de Noël n'est pas détenue QUE par ce personnage. Non, le Père Noël n'est pas un Ayatollah de la magie de Noël. Le livre Agathe ne croit pas au Père Noël fait très bien écho à tout cela d'ailleurs. Partager. Profiter. Prendre le temps. S'entraider. S'émerveiller. Faire plaisir et se faire plaisir. C'est ça Noël. Et pour moi, pas besoin de Père Noël.
Qu'en est-il de l'imaginaire? Je fais entièrement confiance à mes enfants à ce niveau. L'imaginaire débordant, c'est leur marque de fabrique. Ils n'ont pas besoin de moi pour inventer, créer, s'émerveiller dans un monde magique qui n'obéisse pas à nos lois d'ici-bas.
Qu'en est-il du rapport aux autres? Notre discours auprès de nos enfants a toujours été respectueux des souhaits et volontés de chacun. Je sais que cela a fait (et fait toujours) l'objet d'inquiétudes auprès de notre entourage. Pour cela, nous répétons que le Père Noël chez nous est un personnage d'une jolie histoire... et que certains enfants se plaisent à y croire voire y croient vraiment. Nous ajoutons qu'il est très important pour ces enfants de respecter leurs croyances, celles qui ont été choisies au sein de leur foyer.
Entre "ne pas faire croire" et "laisser croire"? Finalement, mon fils a choisi seul... L'an dernier, du haut de ses 3 ans, il a choisi d'y croire un peu. Il est dans une sphère atemporelle, entre deux eaux. Il sait qui apporte les cadeaux. Il sait que les Papas Noël que l'on croise sont des gens déguisés. Il sait tout ça. Mais au fond de lui il se plaît à y croire un peu quand même. Et, elle est là la vraie magie pour moi. Il a choisi d'y croire. C'est son choix. Son libre-arbitre est enclenché.
Crédit Photo d'illustration : http://unboutdchemin.canalblog.com/